Roland BOUGAIN
dit Roland B. De Lyon

Sous son austère beauté rayée de cheveux blancs bat un coeur de midinette aux froissements de soies, enrobé de séductions aux teintes caméléons.

Au strip-tease de l'âme, il expose ses racines.

De ses chaussons de sang il butine l'asphalte des villes et la vie, emplissant son havresac de papillons virevoltants qu'il redistribue, semence de savoir, du geste auguste de l'Émile Verhaeren.

De sa blouse nègre dépassent des stylos commandant (aux plumes Sergent Major) qui parjurent ses blocs notes de libertés ludiques.

C'est un séminariste du bréviaire noir, en bon élève il en lit les versets enluminés par ses soins, .

Il collectionne les bons points, ses images de chocolat ont des lueurs d'attentats sanglants sanctionnés par le hachoir à Débleir, des goûts de Tarte à la crème au Gloupier carabiné, elles ont la luxuriance d'un aphorisme coloré représentant le moine issu d'un couvent de camembert, l'éloge rustique digne d'un nain en culotte petit bateau tentant de pulvériser un record à l'aide d'un sécateur mécanique.

Son livres d'apophtegmes graphiques a des beautés baroques ciselées par l'ailleurs.

Ces rêves d'adolescents le maintiennent en éveil, calquant sur sa stature des couleurs de jeunesse et de folie pubère.

C'est un pêcheur qui tend ses rais, un Cupidon qui fait la cible, un épingleur de lunes, un dépendeur de rêves qu'il défroisse pour les parer d'illusions.

Je vous le présente, mais méfiez-vous: c'est mon copain.

Gaurdon'